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Intégration professionnelle

         Dès que ces personnes autistes sortent des écoles, on essaie d’inclure les autistes dans la société du travail mais cela reste difficile. En effet, leur manque de communication et leurs difficultés dans les relations humaines entrainent leur chômage. Cependant, il existe un service public permettant la mise au travail des personnes handicapées qui accompagne d’un soutien médical et social appelé ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail).Il existe une règle pour les personnes en situation de handicap dans les entreprises, qui peuvent avoir un taux de 20% de personnes handicapées. Malgré cette règle, la plupart du temps, ces entreprises préfèrent payer des amendes plutôt que d’employer des handicapés et, dans la majorité des cas elles ne prennent pas d’autistes.Un autiste ne comprend pas qu’une entreprise emploie des personnes qui doivent être efficaces et rentables. Cependant, ces personnes atteintes n’ont pas cette notion de service. Ils vont réaliser une tâche s’ils l’ont comprise mais dans un temps plus long. Les entreprises vont être dans l’obligation de passer derrière ces personnes pour vérifier que le travail est bien réalisé. Les employeurs ont souvent aussi des préjugés à propos de leur sujet et sont réticents à les embaucher. Leurs comportements inhabituels dérangent les conventions sociales, et font d’elles des personnes "différentes". C’est pourquoi seulement 10% des personnes atteintes du trouble autistique sont donc intégrées dans le milieu du travail.

 

Aux Etats-Unis, on trouve beaucoup plus de personnes autistes qui travaille. Comme les petits « jobs » sont plus courants, les travaux sans importance sont donnés à ces handicapés. Par exemple, un travail à la caisse d’un supermarché où l’autiste met des articles dans un sac pour les consommateurs est un travail où les handicapés sont les mieux intégrés et où ils peuvent gagner un minimum leur vie mais avec un salaire amoindri.

Néanmoins, on trouve des gens atteints du spectre autistique dans tous les secteurs de l’économie et dans tous les types d’emploi. On peut trouver au Danemark un entrepreneur en informatique qui a créé une compagnie sous le nom de « Specialisterne » qui n’engage que des personnes atteints d’un TSA ou du syndrome d'Asperger.

Actuellement, l’entreprise fonctionne très bien et fait un chiffre d’affaire de trois millions de dollars par année. Le directeur de l’entreprise, lui-même père d’un autiste, assure que ses employés sont très efficaces et productifs si on leur donne un environnement de travail calme et que leur routine est respectée. Des consignes claires sont aussi les bienvenues pour leurs faciliter le travail. On sait également que certaines personnes autistes agissent comme des chercheuses ou formatrices sur leur propre condition dans cette compagnie.

Malgré leurs apparences, les autistes, et particulièrement ceux atteints de Asperger, ont de nombreuses aptitudes pouvant être bénéfique à une entreprise: honnêteté, ponctualité, garantie des délais, souci du détail, raisonnement logique, aisance dans les tâches répétitives, etc.Tout de même, il y a aussi des inconvénients à travailler en présence de ces personnes: leur incapacité à mentir peut leur attirer des ennuis, difficultés à travailler en groupe, ils sont facilement manipulables et ont finalement une faible estime de soi. Certains même ont des problèmes en public et ont tendance à tenir des discours interminables sur leurs sujets de prédilection, des thèmes parfois étonnants, même si ces derniers paraissent anodins pour les personnes non atteintes de cette maladie génétique.Pour un employeur, le travail d’embaucher est très difficile: il faut peser le pour et le contre pour enfin prendre une décision et prendre ou non une personne handicapée alors qu’elle est qualifiée.

Malgré que plusieurs personnes autistes intègrent le monde du travail et entre dans l’économie d’un pays, seulement une personne sur dix arrive à sortir du chômage. Ainsi, la majorité des personnes atteintes du spectre autistique vivent grâce à l’aide sociale en dépit de leurs qualifications ou, elles occupent un emploi pour lequel elles sont surqualifiées.

 

Des aménagements au travail peuvent être mis en place, afin de rendre l'intégration de la personne atteinte de TSA la plus agréable possible comme en : 

  • préparant et adaptant un milieu de travail à son arrivée

  • l’encadrant davantage qu’un autre travailleur (les lacunes au niveau de l’imagination réduisent sa capacité de se représenter des solutions en cas de problèmes)

  • lui présentant ses nouveaux collègues

  • réalisant une visite guidée des espaces de bureaux

  • lui désignant un accompagnateur qu’il pourra solliciter pour ses interrogations

 

Dans certains pays developpés, les autistes sont beaucoup mieux intégrés que dans d’autres. Par exemple, au Quebec, des Centres de Travail Adaptés (CTA) sont des petites et moyennes entreprises qui oeuvrent dans de nombreux secteurs d’activités et offrent une diversité de produits et de services à prix concurrentiels. Les CTA doivent avoir au minimum 60% d’employés présentant au minimum une déficience.  Cet exemple nous démontre que certains pays font des efforts pour introduire des personnes handicapées dans la société et dans l’économie générale. Malheureusement, ce cas ne s'applique pas à tous les pays. 


Malgré toutes les règles et toutes les mesures prises pour aider ces personnes handicapées, on peut remarquer que les autistes rencontre le même problème d’intégration et d’inclusion que ce soit en entreprise ou dans le milieu scolaire. Les entreprises préfèrent prendre des personnes plus rentables et travaillant plus rapidement au risque même de payer des amendes. C’est pourquoi ces personnes ont souvent des difficultés à trouver un travail, se retrouvent sans ressources ou très peu et de ce fait recontrent des obstacles pour leur inclusion dans la société. Il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant de comprendre complètement l’autisme, mais heureusement, la science et la recherche progressent et il est maintenant possible d’offrir à ces personnes de meilleures méthodes pédagogiques mettant en valeur leur potentiel. Finalement, on peut dire que l’autisme est une façon différente de voir le monde qui pourrait être mieux exploitée dans la société d’aujourd’hui et certainement dans celle de demain.

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